Posé au milieu d'une forêt d'écouteurs tous blancs, assuré de ne pas avoir de compagnon de voyage sur le siège d'à côté, je m'immerge une fois de plus dans les micros histoires de Raymond Carver.
Ce coup-ci, j'ai englouti les trois quart des histoires de "What We Talk About When We Talk About Love" et comme à chaque fois je suis foudroyé.
Autant de précision... et cette impression de naturel et de simplicité doublée de la menace permanente d'un drame imminent, ou pas. Les personnages se meuvent comme dans un épais brouillard d'alcool, au ralenti, leurs pensées microscopiques magnifiées par les phrases laconiques qui les expriment...
Les conclusions de Carver m'empêchent littéralement de passer d'une histoire à une autre, il faut digérer d'abord, mais ça colle...
Ces histoires m'habitent comme la fumée de tabac habitera longtemps un appartement désormais vide de locataires.
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